L’éco-responsabilité s’invite aujourd’hui dans tous les domaines de notre vie. Elle est également l’affaire des établissements de soins. En effet, la politique globale engagée par les agences régionales de santé (ARS) oblige à prendre en compte tous les aspects du soin, incluant ainsi ceux liés à l’environnement. De fait, de nombreux projets tournés vers le développement durable voient le jour.
Nous vous expliquons ici ce qu’est l’éco-responsabilité, quels sont ses intérêts, sa législation et ses différents concepts.
C’est quoi l’éco-responsabilité ?
Définition de l’éco-responsabilité
Depuis quelques années, le langage autour de l’écologie et de notre responsabilité fleurit. L’union de ces 2 concepts donne l’éco-responsabilité. Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), elle se définit ainsi :
« L’éco-responsabilité désigne l’ensemble des actions visant à limiter les impacts sur l’environnement de l’activité quotidienne des collectivités. Elle passe par de nouveaux choix de gestion, d’achats, d’organisation du travail, par des investissements et par la sensibilisation du personnel. »
Le réchauffement climatique nous oblige aujourd’hui à limiter notre impact sur l’environnement. La planète brûle et nous ne pouvons plus regarder ailleurs. Il est temps d’agir. Les établissements de soins sont de grands pourvoyeurs de déchets en tout genre : matériel à usage unique, emballage de médicaments, déchets biologiques… C’est pourquoi, eux aussi, doivent faire des efforts dans le tri et le recyclage de ses reliquats. À cela viennent s’ajouter l’énergie utilisée pour faire tourner les appareils de diagnostic ou de traitement, le chauffage, la restauration, l’entretien des locaux et des espaces verts…
Les intérêts de l’éco-responsabilité
L’éco-responsabilité permet, dans le secteur de la santé comme ailleurs, de réduire notre empreinte carbone et ainsi de freiner le réchauffement climatique. Il ne suffit plus de jeter ses détritus dans des poubelles : il faut maintenant les trier afin que le maximum d’entre eux puisse être recyclé.
De même, il est indispensable de réduire notre consommation énergétique. Baisser son thermostat d’un ou deux degrés, couper les radiateurs lorsque nous aérons, arrêter l’eau de la douche lorsque nous nous savonnons… ces conseils, nous les connaissons déjà. Il convient maintenant de les appliquer.
Les établissements de soins font aussi des efforts dans ce sens. Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, tous ces petits gestes permettent de freiner notre impact sur le réchauffement climatique.
La législation et l’éco-responsabilité
Lois, ordonnances et décrets
Il existe des centaines de lois, d’ordonnances, de circulaires ou de décrets sur la responsabilité écologique dans les établissements de soins. Le but n’est pas ici d’être exhaustif, mais de faire prendre conscience que l’État prend largement en considération la réduction de l’empreinte carbone dans le domaine de la santé.
Tout est évoqué :
- – réduction du gaspillage alimentaire dans la restauration collective (ordonnance du 21 octobre 2019) ;
- – réduction de l’empreinte environnementale du numérique (loi du 15 novembre 2021) ;
- – accélération de la transition écologique à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux évoquée lors du Ségur de la santé ;
- – intégration de la démarche de développement durable dans la certification des hôpitaux ;
- – création de 150 postes de conseillers en transition énergétique et écologique en santé (CTEES) dans les hôpitaux, cliniques et EHPAD. Le but est de réduire les consommations énergétiques de 40 % d’ici 2030 ;
- – engagement global des établissements de santé par le biais de la « Convention portant sur les engagements dans le cadre du Grenelle de l’environnement », consignée par les fédérations hospitalières le 27 octobre 2009…
L’engagement des territoires et des régions
Les établissements de santé de nombreux territoires et régions se sont engagés dans ce sens. Des mesures concrètes sont prises :
- rénovation de bâtiments énergivores ;
- gestion des eaux usées ;
- réduction du gaspillage alimentaire ;
- facilitation de covoiturage et mise en place de déplacement plus vertueux ;
- compostage sur place de biodéchets ;
- mise en place d’une gouvernance et de pratiques managériales durables et responsables ;
- prise en compte de critères d’éco-responsabilité et d’éco-conception dans la politique d’achats et dans l’étude des projets ;
- valorisation des déchets…
Les concepts de l’éco-responsabilité
Les approches thématiques
De nombreuses approches thématiques peuvent être envisagées dans les établissements de soins :
- – le transport : un forfait mobilité durable de 200€ est alloué aux agents de la fonction publique se rendant au travail à vélo ou en covoiturage. Possibilité de télécharger l’application de covoiturage Karos en région Auvergne Rhône Alpes. Proposer des solutions de visioconférence pour réduire leurs déplacements ;
- – la gestion des résidus médicamenteux ;
- – la restauration : favoriser la nourriture bio pour les patients et le personnel ;
- – le numérique : réduction de l’empreinte numérique ;
- – les achats : mise à disponibilité en ligne d’un guide d’achats durables pour les produits de santé…
Les outils spécifiques
Des outils spécifiques existent afin de déployer des mesures visant à rendre les établissements moins gourmands en énergie et plus vertueux. La mesure de l’impact de ces outils est également essentielle :
- selon l’article 75 de la loi du 12 juillet 2010, l’État s’engage, tous les 4 ans, à réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre ;
- les audits et accréditations doivent aujourd’hui intégrer la notion de durabilité et d’éco-responsabilité ;
- création du CERES (Collectif Eco-Responsabilité en Santé). Cet organisme, constitué de plusieurs sociétés, vise à favoriser le développement durable à l’hôpital.
L’hôpital vert est-il pour demain ? Pour relever ce défi, la participation de tous est nécessaire. Outre la législation, l’éco-responsabilité est l’affaire de tout un chacun. C’est bien évidemment celle de Cogis Networks également. Nous nous engageons chaque jour pour trouver des solutions numériques moins énergivores répondant aux besoins des équipes soignantes et des patients.